Investir dans une passoire thermique
Investir dans une passoire thermique, bonne ou mauvaise idée ?
Les "passoire thermique" (les logements les plus énergivores, classés F ou G sur le diagnostic de performance énergétique, au nombre de 4,8 millions en France selon le gouvernement) inquiètent leur propriétaire.
Le financement des travaux et le faible retour sur investissement sont, en effet, les deux principaux freins à la rénovation énergétique de leur logement, avancés par près de 40% des quelque 3000 bailleurs interrogés par l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) .
Une tendance confirmée par une autre enquête réalisée par la même UNPI en avril dernier : environ 60% des propriétaires se disaient concernés par l'interdiction de la location des crépines thermiques, mais seuls 30% n'envisageaient pas de faire les travaux nécessaires.
Cependant, une menace très pesante pour ces propriétaires souhaitant continuer à louer leur bien se rapproche. À partir de 2023, les " pires " passoires thermiques (90 000 logements en France) ne pourront plus être louées, comme le prévoit une disposition de la loi Climat de 2019 qui n'a pas été abrogée par celle de 2021, promulguée au Journal officiel le 24 août. Une interdiction qui se poursuivra à partir de 2025 pour tous les logements classés G puis en 2028 pour F et 2034 pour E, selon la loi Climat et Résilience.
Des biens immobiliers mis en ventes et à petit prix
Plutôt que de rénover leurs logements, de nombreux propriétaires préfèrent les mettre en vente. Avec le risque de voir leur bien dévalorisé s'il est mal isolé, comme le notent les notaires de France dans leur dernière étude. Le nombre de "passoires thermiques" mises sur le marché a ainsi augmenté. pour 23 des 40 villes passées au crible par le site SeLoger au cours des 12 derniers mois. C'est à Rennes que la poussée est la plus forte : + 74%. Paris (+ 72%) et Nantes (+ 70%) suivent. Trois villes où les prix ont fortement augmenté ces dernières années - et continuent pour les deux villes de l'ouest de la France. Et où la rentabilité des bailleurs est mise à mal. Ce phénomène touche une grande partie de la France. À Lille, les ventes de "passoires thermiques" ont grimpé de 41% sur la même période, 43% à Lyon et Toulouse, 27% à Bordeaux et Aix-en-Provence.
Les villes moyennes aussi : + 66% au Havre (76), + 56% à Argenteuil (95), + 52% à Angers (49) ou encore + 38% à Boulogne-Billancourt (92). De quoi faire craindre aux professionnels de l'immobilier de fortes tensions sur le marché locatif.
Selon une étude des Notaires de France, les employés, ouvriers et retraités représentaient 47% des propriétaires de biens étiquetés F ou G et 44% des biens étiquetés E. Les ménages aux revenus modestes, dont les dossiers ne sont toujours pas considérés parmi les plus attractifs par les banques. Les plus de 65 ans sont également peu soutenus par les banques. Pourtant, la Région Occitanie propose, via l'Arec (Agence régionale climat énergie) des prêts à 1%, jusqu'à 75 000 euros, pour financer une rénovation globale indispensable pour rendre ses logements plus vertueux. De quoi en intéresser certains.
La prime rénov pour vous aider
Une aide de l’état peut vous aider dans vos investissements. Pour savoir si vous êtes éligibles, rendez-vous sur ce site : https://www.rconfort.com/aides-renovation-energetique
Ils vous demanderont, quels travaux vous souhaitez réaliser, le type de logement que vous avez, l’état de votre logement (s’il est en construction, achevé ou rénovation), l’année de construction, etc.
Vous pourrez ainsi savoir si vous pouvez bénéficier de cette aide de l’état pour réaliser votre projet.
Ne pas se limiter à la question énergétique
Selon l'Ademe et Rénov'Occitanie, la moyenne globale des rénovations énergétiques observées en Haute-Gonne se situe plutôt entre 25 000 et 50 000 euros. La facture pourrait être un peu plus salée : "Quand on se lance dans la rénovation d'un logement, en général, on ne se limite pas aux questions énergétiques et on se lance aussi dans des travaux visant à améliorer la qualité des salles de bains, du réseau électrique, de la plomberie, etc. de la copropriété. " Il peut y avoir un goulot d'étranglement. Tout le monde aura la même date en tête, alors que la main-d'œuvre est limitée ". Face à une forte demande, le prix pratiqué par les entreprises pourrait augmenter.
Avant d’investir, pensez à ça !
Le monde de l'immobilier est complexe. De nombreux facteurs doivent être pris en compte avant d'investir.
La première chose à vérifier est le marché. Vous devez vous demander si le marché est toujours sain et s'il continuera de l'être au cours des prochaines années. Vous devez également tenir compte de votre situation personnelle, par exemple si vous avez suffisamment d'argent pour investir ou si vous pouvez contracter un prêt ou une hypothèque auprès d'une banque ou d'une autre institution financière.
Vous devriez également vérifier la propriété elle-même, en examinant son emplacement, sa taille et ses commodités, ainsi que son coût au pied carré et le type de rendement que vous pouvez en attendre. Enfin, vous devriez savoir s'il existe des restrictions à l'achat de cette propriété particulière avant de faire une offre à ce sujet.
Il est aussi important de vérifier ce que vous pouvez faire pour vous protéger. Vous devez connaître les aspects juridiques et les autres facteurs qui peuvent vous aider à prendre une bonne décision.
Certaines des choses que vous devriez considérer sont où vous voulez investir, votre situation financière et votre tolérance au risque. Cela vous aidera à décider si investir dans l'immobilier vous convient.
Afin de vous assurer que votre investissement en vaut la peine et n’est pas une perte de temps et d'argent, il est également important que vous sachiez combien de temps il faudra avant que l'investissement ne porte ses fruits.
Vous l’avez compris, il y a beaucoup de choses que vous devriez vérifier avant d'investir dans l'immobilier. Ce sont les facteurs que vous devez prendre en considération avant de prendre une décision.
La récente loi Climat et Résilience interdira la location des logements G (les plus énergivores) à partir de 2025, F à partir de 2028 et E à partir de 2034, jugés indécents à partir de ces dates. Dans le même temps, on assiste à un véritable boom de la vente de ces logements. Près de huit futurs acheteurs sur dix cherchent à négocier le prix de ces logements à la baisse. L’opportunité à saisir est intéressante.
Publié le 19 janvier 2022